En ce mois d’octobre 2023, me voilà partie de nouveau en tant qu’intervenante pour la conférence Volcamp, à Clermont-Ferrand en Auvergne.
A cause d’éditions annulées, ou effectuées en ligne à cause du Covid, on ne sait pas bien s’il s’agit de la deuxième, troisième ou quatrième édition mais qu’importe, le plaisir de se retrouver est bel et bien là.
Il s’agit pour moi d’une 4ème participation à une conférence en tant qu’intervenante, et ma première venue à cette conférence en particulier.
Mercredi 11 octobre - Soirée speakers#
Comme souvent lors des conférences, une soirée “speakers” est prévue le mercredi soir par les organisateurs.
J’arrive donc sur place en tout début de soirée, et rejoins les troupes au bar “The Salvation Jane”, dans le vieux Clermont à quelques pas de la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption.
La cathédrale Notre-Dame de l’Assomption
J’y retrouve avec plaisir des speakers déjà rencontrés sur d’autres conférences comme Olivier Poncet, Yannick Guern, Marie-Laure Momplot, Elaine Dias Batista, David Aparicio, Rémy Verchère entre autres.
Jeudi 12 octobre#
Photo de la salle de conférence durant l’introduction
Keynote#
Jeudi matin, en route pour la première journée de conférence.
Après une petite introduction de l’équipe d’organisation, nous plongeons avec Marc Chevaldonné dans une passionnante histoire de l’informatique, et plus précisément de celle du Xerox PARC.
Construire soi-même son clavier mécanique, idée bizarre ou idée de génie ?#
Après la keynote, je suis allée voir Benjamin Legrand qui nous a expliqué que suite à des soucis de santé, il s’était penché sur les claviers mécaniques ergonomiques, ceux qui sont coupés en deux parties.
Il est même allé plus loin que ça dans sa démarche puisque pour s’en équiper, il a décidé de le construire lui-même grâce aux nombreuses ressources disponibles en ligne.
Je ne sais pas si je passerai le cap prochainement, mais c’était une belle découverte.
Pas de sketchnote sur ce sujet, mais voici une petite photo.
Photo de Benjamin Legrand durant son talk
Comment tester efficacement vos applicatifs d’intelligence artificielle ?#
Sylvain Lequeux et Tom Taranto
Changement complet de domaine en fin de matinée, avec un talk expliquant comment chez Ekinox on entraîne et teste un modèle d’IA.
Nul besoin d’être un expert du domaine de l’IA pour comprendre le principe, et c’est toujours intéressant de voir quelle approche peuvent avoir d’autres entreprise au sujet des tests et de la validation.
Je découvre également qu’un modèle peut devenir obsolète si la distribution des données réelles évolue, et nécessite alors d’être ré-entraîné avec un jeu de données à jour.
Les sketchnotes que j’ai prises sont ci-dessous.
Sketchnote numéro 1 sur les tests d’IA
Sketchnote numéro 2 sur les tests d’IA
Pause déjeuner#
Au Volcamp, la pause déjeuner c’est du sérieux ! Le jeudi midi nous avons droit à de la truffade, un plat auvergnat à base de pommes de terre, ail et tome fraîche.
Autant dire qu’après un bon café s’impose pour rester alerte !
Assiette de truffade et quelques accompagnements
Monorepo et Monomythe#
Julien Buret et François Nollen
En début d’après-midi, je suis allée voir la présentation de Julien Buret et François Nollen nous expliquant comment chez SNCFConnect ils étaient passés au monorepo Git et quelles conséquences cela a eu sur leur façon de travailler, le tout façon voyage du héros en reprenant les 12 étape du monomythe de Campell.
Ce concept du monorepo peut avoir du sens en fonction du contexte, mais ce que je retiens surtout c’est les différences de pratiques qu’il peut y avoir d’une équipe/entreprise à l’autre, et que ce qui nous paraît courant dans notre quotidien ne l’est peut-être pas encore ailleurs.
Mes sketchnotes :
Sketchnote numéro 1 sur le monorepo
Sketchnote numéro 2 sur le monorepo
Sketchnote numéro 3 sur le monorepo
Sketchnote numéro 4 sur le monorepo
Agiliser sans parler Agile#
Pour finir ma journée, un peu d’agilité avec Elizabeth Zaslavsky qui nous a parlé de la façon dont elle a accompagné un client dans l’industrie pharmaceutique en 2020, qui devait mettre en place une ligne de production de vaccins en un temps record.
Parce que l’agilité et le scrum ne s’appliquent pas uniquement au monde du développement ! Alors oui, ils ne travaillaient pas en sprints de 2 semaines, et l’équivalent des rétroscpectives se faisait plutôt une fois tous les 2 mois au début, mais ce qui compte c’est d’avoir apporté de la communication et de la collaboration entre les équipes, et une nouvelle façon de voir les choses.
Une fois données les clés pour avancer, Elizabeth a pu s’éclipser et laisser les équipes grandir par elles-mêmes.
Les sketchnotes, qui portent davantage sur l’agilité au sens large que sur la mission en question :
Sketchnote numéro 1 sur l’agilisation
Sketchnote numéro 2 sur l’agilisation
Elles bougent#
En fin de journée j’avais prévu de participer à la table ronde au sujet de l’attractivité des sciences et technologies auprès des jeunes filles, animée par Samia Rivière et l’association Elles bougent !.
Malheureusement la fatigue de la journée l’a emporté, mais sans grand regret car je connais déjà l’association Elles bougent et notamment leur évènement Elles bougent pour l’orientation auquel j’ai participé en 2022.
Je vous encourage vivement à y jeter un œil !
Vendredi 13 octobre#
Vendredi, c’est le jour de mon talk.
Devant le présenter à 11h30, j’ai allégé la matinée afin de me préparer en toute sérénité.
Keynote#
La keynote du vendredi est présentée par Gérald Sadde, avocat spécialisé dans le domaine de l’IT.
Il nous a parlé de “l’après RGPD”, à quoi nous attendre en matière de droit européen sur le numérique.
Le tout avec une certaine dose d’humour et juste ce qu’il faut d’ironie !
Photo de la keynote du vendredi
Le Zenikasino#
Avant d’aller répéter une dernière fois mon talk, je passe au stand Zenika pour saluer Sylvain Gougouzian que j’ai déjà croisé en conférence et qui avait par ailleurs joué le beta-public pour mon talk.
Une chose est sûre, on ne risque pas de manquer le stand, puisqu’ils ont créé un décor façon casino, et les animateurs sont en costume !
Je tente ma chance avec le numéro 13 à la roulette, et remporte une participation au tirage au sort pour une PlayStation 5. De quoi avoir la pêche pour le reste de la matinée 🤩 (et oui j’ai été tirée au sort en début d’après-midi, je suis donc repartie avec la console !).
Photo du jeu de roulette sur le numéro 13
Photo des cartes à gratter
Quelques pistes pour soigner ses traces#
C’est la deuxième fois que je donne ce talk en conférence, la première étant au SnowCamp à Grenoble en janvier 2023.
Je me suis sentie beaucoup moins stressée que la première fois, et j’ai trouvé que la présentation s’était bien passée.
J’espère qu’elle aura plu 🤞.
Les slides sont disponibles sur ce lien.
La vidéo du talk est également disponible en ligne :
Pause déjeuner#
Le vendredi, nous avons eu droit à l’aligot pour le repas, de quoi encore bien faire la sieste après !
Lego Flow Game#
Fanny Klauk et Stéphane Philippart
Ayant des aspirations de rôle de Product Owner pour la suite de ma carrière, il fallait absolument que je participe à l’atelier proposé par Fanny et Stéphane, que j’ai d’ailleurs croisé plusieurs fois en conférence.
Nous voici donc 16 participants embarqués pour presque 2 heures à la découverte du Waterfall, du Scrum et du Kanban.
Répartis en 4 équipes, nous avons tous donné le meilleur pour monter le plus possible de pièces de Lego issues de calendriers de l’avent dans une lutte acharnée !
Bon, OK, en réalité l’ambiance était beaucoup plus bon-enfant et studieuse que ça. Au delà de l’aspect ludique, l’idée d’utiliser le montage de ces jouets permet d’expliquer ces principes à tous les publics, issus du développement ou non.
Le principe était assez simple. Chaque équipe était composée de 4 rôles : analyste, fournisseur·se, réalisateur·ice, testeur·se (correspondant respectivement aux rôles de Product Owner, fournisseur·se, développeur·se et testeur·se). J’ai donc choisi le rôle d’analyse pour me mettre dans la peau d’une PO.
La simulation des différentes méthodes s’est faite comme suit, avec à chaque fois 6 minutes au total pour assembler le plus de pièces possible.
Waterfall
Chaque rôle devait intégralement réaliser ses tâches avant de passer la main au rôle suivant. Pas de retour arrière possible en cas d’erreur, la validation ne pouvait se faire qu’en toute fin de chaîne.
Comme on pouvait s’y attendre, nous ne sommes pas parvenus à livrer une seule pièce à la fin du temps imparti, et chaque personne a passé plus de temps à regarder d’autres faire qu’à être actif également.
Scrum
Pour le Scrum, le temps était divisé en 3 itérations de 2 minutes. Pour chacune, nous avons estimé combien de pièce nous pensions pouvoir réaliser, basés sur les expériences précédentes.
Et cette fois-ci pas besoin d’attendre d’avoir tout traité pour passer la main au rôle suivant, on pouvait les transmettre au file de l’eau, et s’entraider. De plus, si un rôle s’apercevait qu’il y avait un problème dans ce qu’on lui avait fourni, il pouvait “renvoyer” la balle au poste précédent (détection anticipée des erreurs).
Attention cependant, c’est bien d’aider les autres, mais pas au détriment des tâches dont on est responsable habituellement.
A la fin des 6 minutes nous avions réalisé 5 ou 6 pièces de mémoire.
Kanban
En Kanban (qui se prononce canne-banne et tire son nom de l’industrie japonaise), pas d’estimation, on avance au fur et à mesure. En revanche une contrainte importante : pas plus de 2 tâches en cours par poste (WIP limit).
Et par conséquent, quand par exemple la personne qui teste a déjà 2 pièces à valider, si la personne qui réalise a elle aussi déjà 2 pièces de prêtes, elle doit attendre qu’une aille en test avant d’en réaliser une nouvelle.
Certaines équipes ont été plus productives en Kanban qu’en Scrum, d’autres moins, ce qui était tout à fait représentatif de la réalité. La vitesse et qualité de production n’est pas meilleure ou moins bonne avec une méthode ou une autre, c’est variable et dépend du contexte.
Conclusion
Chaque façon de faire a ses avantages et ses inconvénients. Nous avons pas mal échangé après les mises en situation, et ce fut très intéressant, un peu comme lors d’une unconférence…
Dans certains cas, par exemple un POC jetable qui doit être fait rapidement, il sera probablement contre-productif de se diriger vers du Scrum ou du Kanban, le Waterfall sera probablement plus adapté.
Dans une équipe de support qui ne peut pas prévoir à l’avance sa charge de travail, le Kanban pourrait être la meilleure option.
Encore une fois, tout dépend du contexte, la silver bullet n’existe pas !
Quelques Lego assemblés durant l’atelier
Adoptez la clean archigonale#
Ne me demandez pas pourquoi, j’ai choisi comme dernier talk à voir (de 16h45 à 17h30) celui de Christophe Breheret-Girardin qui parle de clean archigonale, ou comment allier l’architecture hexagonale à la clean architecture 🤯.
J’y étais vraiment en mode découverte, sans prétendre tout comprendre du sujet, mais plus pour savoir que ça existe, et garder ça dans un coin de ma tête pour l’avenir.
Photo du talk sur la clean archigonale
Pour conclure#
Je suis vraiment ravie d’avoir pu participer à cette édition 2023 du Volcamp.
J’ai pu y revoir des speakers que j’apprécie, faire connaissance avec de nouvelles personnes, échanger sur plein de sujets divers que ce soit sur le lieu de la conférence ou le soir au bar.
L’ambiance était très agréable et l’équipe d’organisation au top. J’espère pouvoir y revenir une prochaine fois, et j’ai hâte de visionner les talks que je n’ai pas pu voir quand ils seront mis en ligne !